Le gros morceau de la soirée est Imperial à trois joueurs. C'est ma deuxième partie après des années et beaucoup de choses ont changé depuis lors. Mais avant ça, et en attendant d'être trois on fait une partie de Puerto Rico HD sur iPad.
• Puerto Rico HD. Sur iPad, à deux joueurs. En fait on était trois car on a invité Maria à nous rejoindre. Maria est une des intelligences artificielles du jeu et elle est de niveau "moyen". Comme c'est la première partie de Christian à Puerto Rico, j'explique les règles rapidement et on se lance.
C'est beau, les petites animations sont plaisantes; les plantes qui poussent dans les champs, la fumée qui s'échappe des cheminées. Tout est visible sur l'écran, bien compacté. Quand je vois ce jeu et que je pense à Caylus qui va aussi arriver sur cette plateforme, ça donne vraiment envie de s'en procurer un.
J'ai un peu tâtonné avec l'interface et j'ai acheté un Dispensaire (+1 colon avec une nouvelle plantation) sans le vouloir, mais ça m'a bien été utile finalement. Je me spécialise dans l'indigo et le maïs et leur expédition sur les navires. Et pour être sûr de gagner des PV, je fais l'acquisition d'un Quai qui fait office de bateau privé. Je vais aussi produire un peu de café juste pour avoir des revenus plus important lors de la phase du Marchand.
La fin de la partie arrive trop vite pour moi car je n'ai pas pris le temps de construire un grand bâtiment. C'est la première fois depuis que je joue à ce jeu (cinq parties seulement) que je gagne autant de jetons de PV, dommage que le temps m'a manqué pour acheter la Douane (1 PV par tranche de 4 PV en jetons.)
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Maria (IA) |
Laurent |
Christian |
PVs |
31 |
34 |
24 |
Bâtiments |
21 |
14 |
14 |
Bonus |
4 |
0 |
4 |
TOTAL |
56 |
48 |
42 |
• Imperial. À l'époque de ma préhistoire ludique, je jouais à Risk et ensuite Risk Édition Napoléon. Et de temps en temps, on se réunissait pour faire quelques parties de jeux comme Munchkin, Eollis et d'autre dont je ne me souviens même pas du nom parce que le but de la soirée c'était bien de rigoler et de boire des bières. Les règles étaient exposées de manière grossière et des ajustements en cours de partie étaient courants.
En ces temps d'obscurantisme donc, un jour, je vois ce jeu installé sur la table et je me dis : "ah ouais excellent, un Risk amélioré…" Il va sans dire que je n'ai absolument pas su jouer correctement à Imperial, ni même compris comment ça marchait avec cette approche.
Maintenant que je suis sorti de la préhistoire et que je comprends l'intérêt des "vrais" jeux, j'ai enfin l'opportunité de faire ma deuxième partie d'Imperial. J'ai eu l'occasion de jouer à d'autres titres de Mac Gerdts comme Navegador et Hamburgum qui reprennent le système de la roue (ou "rondelle"), et la progression sur cet outil m'est plus familière que lors de ma première partie d'Imperial ou ça m'ennuyait carrément.
Autant à Navegador, j'ai tout de suite compris à la lecture des règles comment devenir riche et le rester, autant à Imperial c'était mystérieux. Ça n'est devenu plus clair qu'une fois arrivé en milieu de partie. On a joué les premiers tours de jeu en réfléchissant collectivement à la pertinence des actions possibles et à comprendre comment s'organisent les flux financiers entre la banque, les nations et les joueurs.
Les pays de départ sont :
Christian : Autriche-Hongrie et Royaume-Uni.
Laurent : Allemagne et France.
Vincent : Russie et Italie.
Comme tout le monde, je vais développer les usines et les armées des deux pays qui sont à ma charge et ensuite faire quelques conquêtes mais sans interférer entre grande puissances, c'est la cohabitation pacifique. Lors d'un passage sur la case Investor, la France va m'être prise par Vincent et je vais la récupérer dès que cela sera possible. Les caisses du pays sont pleines après ça. Christian et Vincent après quelques achats vont finir par s'échanger le contrôle du Royaume-Uni et de la Russie.
Le jeu démarre vraiment lorsque les arrêts sur la case Taxation deviennent intéressants. Je fais grimper la puissance de mes deux pays, et leurs obligations vont être achetées par mes adversaires car les PV en fin de partie risquent d'être importants. Je vais aussi acheter ce qu'il faut pour m'assurer de garder le contrôle de ces nations jusqu'à la fin. Comme tout le monde à des intérêts dans ces deux pays, je suis plutôt tranquille du côté militaire et je dois subir très peu de menaces. Même le front russe massivement armé sera vide après que Christian ait déplacé toutes ses forces vers le sud pour s'occuper de l'Italie.
C'est en jouant à Imperial que l'on comprend des phrases comme "cette guerre était inévitable". Je dois permettre à mes deux pays de s'étendre et le Royaume-Uni est une menace et c'est pourquoi les Britanniques sont mis à mal par la France et l'Allemagne avec une seule usine non occupée. Après quelques escarmouches entre Français et Allemands, les forces militaires disparaissent et la Taxation est plus efficace. "Une bonne petite guerre, c'est ça qu'il vous faut…"
J'aurais dû gagner. À un moment, mes deux pays sont les plus avancés sur l'échelle de puissance et si je taxais avec l'Allemagne, je gagnais. Mais j'ai été trop gourmand, je voulais investir une dernière fois pour acheter des obligations françaises ou russes. Et l'opportunité de finir la partie ne se présentera plus. Le réveil du Royaume-Uni fût brutal pour l'Allemagne qui est déjà attaquée sur le front est par les Russes. Impossible de taxer après ça, le pays est muselé. J'ai quand même la possibilité d'investir en Russie qui gagne spectaculairement en puissance à la fin de la partie et dépasse toutes les autres nations. L'imposante Russie taxe une dernière fois, gagne dix points de puissance et termine comme nation victorieuse.
La plupart des trésors nationaux sont complètement vides à la fin de la partie. Preuve que l'on était des administrateurs sans scrupules et l'enrichissement personnel est le véritable objectif du joueur.
Les pays à la fin du jeu sont :
Christian : Autriche-Hongrie et Russie.
Laurent : Allemagne et France.
Vincent : Royaume-Uni et Italie.
Voilà, ce fût une belle partie même si j'imagine que l'on n'a pas dû très bien jouer. C'est un jeu vraiment unique dans la manière de rechercher les points de victoire. Il y a (je pense) deux aspects à vraiment bien assimiler :
- La manière dont fonctionnent les flux financiers avec pour but final l'enrichissement personnel.
- La gestion d'un pays qui peut être temporaire. Peut-être que s'accrocher à tout prix à un seul pays et s'adapter avec les autres est possible, mais je n'ai pas assez de parties pour en juger.