• Steam N-E États-Unis / S-E Canada. Christian arrive le premier et je lui laisse le choix du premier jeu de la soirée. Il n'a pas encore joué à Steam, mais avec tout le bien que les autres en pensent, il ne devrait pas être déçu. Nous n'en avons pas discuté à la fin de la partie, mais je ne sais pas s'il a apprécié car il a été largué pendant toute la partie et il a transporté très peu de marchandises.

Je commence, comme les dernières fois, avec la tuile numéro 6 pour améliorer mon niveau de locomotive dès le début. Je choisis en dernier et je ne paie donc rien pour l'enchère puisque les autres sont déjà servis. Fred et Christian s'implantent tous les deux dans la même région du sud-est et Mélanie au sud-ouest. Je m'installe également dans le sud, mais au centre.

Je vais prolonger de plus en plus vers le nord pour arriver finalement à une longue ligne qui coupe le plateau en deux. Avec Fred principalement à l'est et Mélanie principalement à l'ouest, Christian n'a pas véritablement de réseau principal et il est présent un peu partout, mais jamais avec plus de deux tronçons consécutifs.

Il y a eu pendant deux tours une rivalité au nord-ouest avec des blocages et des déviations pour contrôler les dernières villes non desservies. Mais je ne participe pas à cette lutte préférant continuer à développer mon unique, mais longue ligne.

Les marchandises que je transporte n'empruntent que trois ou quatre tronçons, car j'ai eu la mauvaise idée de faire une urbanisation avec une ville rouge entre... deux villes rouges. La grosse erreur, je n'ai vu que les rendements à court terme et j'aurais dû voir plus loin. Avec une autre couleur pour cette ville, j'aurais pu m'assurer des transports sur une longueur optimale de six tronçons.

Mélanie a, elle, des cubes à transporter sur cinq voire six tronçons et c'est logiquement qu'elle finit un point devant moi. J'avais calculé que je finissais avec deux points d'avance,… mais je ne sais apparemment pas calculer.

• Nightfall. Retour sur ce jeu de deckbuilding trois jours après nos premières parties. Pour Christian, c'est la première fois, mais avoir joué à Magic: The Gathering dans le passé aide à comprendre ce jeu assez vite.

Cette fois, on joue beaucoup mieux. L'acquisition des cartes se fait en tenant compte des enchaînements possibles à partir des deux cartes de nos réserves personnelles. Fred et moi avons même réussi à enchaîner toutes nos cartes en une fois avec en plus le déclenchement d'effets Pleine lune. J'ai une belle combo avec Ivan Radinsky  et Sir John Travail qui remet deux créatures sur le dessus du deck de leur propriétaire. Il a aussi des combos intéressantes chez les autres mais on a empêché Fred de recommencer ce qu'il avait fait la dernière fois avec Lisa Florescu et "Bad Smoke"   en éliminant ces derniers au plus vite.

Deuxième partie tout aussi intéressante mais avec un résultat moins concluant pour ma part. Mes enchaînements sont plus fragiles et partent moins souvent. On y a juste vu des très grosses Hordes de zombies  attaquer pour huit et neuf points. Christian se fait très discret quand on essaie de savoir qui a le moins de blessures, dans le genre "c'est pas moi, c'est lui." Et avant que je lui en donne trois avec une Jsaispulenomdlakart dans une chaîne trop longue qui finit la partie, il n'en avait que deux.

• L'âge de pierre. À cinq joueurs ? Oui, avec l'extension Mit Stil zum Ziel ou Style Is the Goal. La version en français devrait arriver dans quelques semaines chez Filosofia mais je ne sais pas quel sera son nom.

En plus de permettre d'enfin y jouer à cinq, la nouveauté principale est un petit plateau à superposer sur l'autre avec une nouvelle zone où placer nos meeples. Là, on peut se procurer de la verroterie en ivoire ou des "breloques" en même temps que l'on progresse sur une nouvelle échelle de valeur similaire à celle de l'agriculture.

Notre position sur cette échelle indique dans quelle mesure ces "breloques" vont pouvoir être échangées contre des ressources de base : 2:1, 1:1 ou 1:2. En effet, une seule fois pendant le tour on peut substituer une ou deux "breloques" à une ou deux ressources de base nécessaires au coût d'une cabane ou d'une carte.

Additionnellement, une cinquième carte est disponible à l'achat mais elle doit être payée exclusivement avec trois "breloques" et si l'on désire en payer six, on a le droit de piocher une carte supplémentaire dans le deck. Piocher deux cartes d'un coup, ça vaut le coup…

D'autres nouveautés : des cartes valorisant notre position sur l'échelle des "breloques" ; des nouvelles cabanes dont certaines sont activables ; des cartes permettant un lancé de dés apportant des nouveaux bonus à se distribuer dans l'ordre du tour. Toutes ces nouvelles choses font que cette extension ajoute de l'intérêt au jeu.

Et c'est en étant attiré par ces nouveauté que je vais jouer. Dès que c'est possible, je choisi de progresser sur la nouvelle échelle et j'accumule les bijoux en ivoire. Les cartes qui bonifient ma position sur cette piste vont toutes être entre mes mains (sauf une) et c'est pour ça que je vais décider d'aller tout en haut, jusqu'à 10.

Parallèlement à cet axe de développement, je vais réussir à avoir des cartes avec des constructeurs de cabanes et je vais par conséquent en construire. Elles sont toutes plutôt petites, mais elles sont nombreuses. Je vais en avoir six à la fin de la partie.

Lors du dernier tour, je ne sais pas nourrir l'entièreté de ma tribu et je dois donc perdre dix points de victoire. Mais en sachant que j'ai 60 points rien que pour mon niveau de troc, je me dis que ça ne doit pas être bien grave. De fait.

• Steam Rhur / Bas-Rhin. C'est la première partie pour Mélanie et Fred. La compréhension des règles ne passe pas trop bien pour Fred. En fait, ce n'est pas la règle du jeu le problème, c'est la bière qui est un peu forte ce soir.

J'ai bénéficié d'un début de partie très favorable car personne ne vient se mettre dans la même région que moi (autour d'Essen.) C'est vrai qu'elle n'est pas spécialement attirante, mais je constate que les lots de cubes pour les approvisionnements permettent des choses intéressantes pour cette zone et il y a plusieurs lots similaires. D'ailleurs, Vincent l'a remarqué et il a pris le meilleur d'entre eux pour le mettre loin de moi. Il en reste d'autres, et ceux-là sont juste bons, ce qui fera l'affaire.

Comme à mon habitude (même si ce n'est que ma troisième partie), je n'ose pas m'endetter de trop et je ne passe que très peu de temps dans la partie négative de l'échelle des revenus. Et à part Mélanie qui va principalement rester en positif, les trois autres montent et descendent au gré de leurs constructions de voies.

Malgré la proximité des voies de Mélanie et Vincent dans les derniers tours de jeu, je n'ai pas eu à souffrir véritablement de la concurrence et je n'ai eu que très peu de cubes transportés par leurs soins venant des villes auxquelles je suis connecté.

À cinq joueurs, ça va vite. Seulement sept tours et il faut bien réfléchir le choix des tuiles actions, par exemple prendre la numéro 1 pour avoir la possibilité de choisir au tour suivant celle qui permet la croissance ou l'urbanisation. Améliorer son niveau de locomotive avec la tuile en payant le prix fort plutôt que de le faire gratuitement en phase de déplacement des marchandises est également à prévoir. Si ça peut permettre de faire un transport qui rapporte quatre points de voies ou plus, c'est judicieux.

• Steam Rhur / Bas-Rhin. Toute première partie de Steam. On est cinq et on joue sur la carte du jeu de base, côté allemand. Du bon gros jeu de Martin Wallace encensé par les connaisseurs, un auteur dont je n'ai joué qu'à deux titres jusqu'ici : Tinners' Trail qui est plutôt simple et Disque-Monde Ankh-Morpork qui n'est pas représentatif de ce que ce monsieur fait d'habitude.

Pas de suspense inutile, j'ai a-do-ré ! Vincent B est sur la même longueur d'onde que moi et il a trouvé ce jeu exceptionnel. On a joué trois heures, j'ai trouvé ça trop court, et il y a eu une discussion d'après partie sur les moments clés de chaque joueur. Tous ces indices ne trompent pas… un jeu énorme. J'ai cette boîte à la maison depuis six mois et je regrette maintenant de ne pas y avoir joué plus tôt, mais bon, il y a tellement de bons jeux.

On a presque tous marqués des points lors du premier tour avec un petit tronçon et un double pour ma part car je n'avais pas envie de m'endetter. J'étais le dernier à jouer et j'ai commencé avec l'avantage d'avoir 5 $ et l'inconvénient de choisir où me placer sur la carte en dernier. Les deux points gagnés ont tout de suite amélioré mon niveau de revenus et je suis le seul à n'avoir jamais été en négatif de toute la partie. Avec du recul, un léger endettement en début de partie n'a rien de dramatique, mais j'ai préféré être prudent.

Je me développe dans la région nord-est de la carte assez tranquillement jusqu'à ce que François arrive au moment où je me connecte au centre du plateau. À partir de là, je vais réussir à transporter des cubes de cette région assez loin pour prendre la tête au score après avoir été le dernier à convertir mes points de voies en Points de Victoires plutôt qu'en Point de Revenus.

C'est aussi à partir de ce moment que je vais accumuler les erreurs, comme choisir la mauvaise tuile d'ordre du tour alors que je suis premier dans celui-ci et laisser à quelqu'un d'autre une action essentielle pour moi. Ou bien encore construire une voie à un endroit alors qu'un autre juste à côté à l'air plus rentable. Ou finalement, placer des nouveaux cubes de croissance de cité dans à un endroit concurrencé alors que j'avais une ville au nord dans laquelle j'étais sûr de pouvoir transporter ces trois cubes seul. C'est notre première partie à tous et je ne suis pas le seul à faire des erreurs.

Lors des deux derniers tours de jeu, à défaut de pouvoir déplacer des marchandises, je vais essentiellement construire de nouveaux petits tronçons pour grappiller quelques PV pour le décompte final.

Voilà un jeu qui risque de chambouler mon top 5. 

(*) Niveau des revenus.

• Die Ersten Funken. Deuxième partie en deux jours, mais cette fois c'est pour présenter le jeu à François. C'est lui le propriétaire de la boîte quand même !

J'ai pris le pari de jouer tout le temps en première place sans me soucier des désavantages de cette position et j'ai donc choisi à chaque fois de m'étendre au maximum de mes moyens. Je ne sais pas si c'est cela qui m'a désavantagé malgré tout sur le long terme, mais Vincent termine seul à 13 membres du clan car il me manque une seule nourriture pour faire de même. J'ai eu la possibilité d'acquérir la carte Parole qui permet d'économiser une nourriture pour s'implanter dans une zone déjà occupée et c'est peut-être là que j'ai perdu la partie finalement.

Cette partie nous a confirmé l'impression de course bien plus présente ici que dans Mégawatts (mais peut-être devrions nous arrêter de comparer ces deux jeux) et que vivre au plus juste au niveau de la nourriture peut être très pénalisant, Vanessa en a fait l'amère expérience.