Courte soirée avec deux parties jouées avec mon père…
• Kogge. Je le répète encore une fois : Kogge un jeu magnifique et sous-estimé. Enfin, que je dis "magnifique", je ne parle pas de son esthétique mais bien de sa mécanique. Contrôle de l'ordre du tour avec enchères visibles, collecte de ressources, interactions permanentes et parfois violentes avec les raids, course aux points et contrôle sur la durée de la partie. Fin de partie qui peut arriver de deux manières complètement différentes.
Je fais une erreur lors du deuxième tour en m'emmêlant les pinceaux car je planifie mes actions sur trois tours et je fais le calcul un peu vite. Je me rends compte que je ne sais pas enchaîner deux créations de comptoirs coup après coup car il me manque des ressources. J'ai mal planifié mes échanges de marchandises dans les villes.
Cette erreur va me freiner pour le reste de la partie car je suis dans un mauvais enchaînement de villes visitables pour collecter les ressources dont j'ai besoin pour établir les comptoirs là où je passe. Pour être clair (parce que je ne suis pas sûr de l'être) : lorsque je peux visiter les villes grises, oranges ou mauves, je n'ai pas de cubes de sel (blanc) pour établir un comptoir. Je ne peux pas prolonger mes trajets pour m'aider car mes stocks de ressources me permettent à peine de m'approvisionner en nouveaux marqueurs de routes.
Pour mon père, ça se goupille plutôt bien. Il construit ses comptoirs sans mal et son stock de ressources est plus confortable que le mien. De plus, son raid à Reval lui permet de gagner un beau pactole.
Alors que le Maître des Guildes (MdG) a entamé son second tour du plateau, il fait un énorme commerce à Tönsberg, ville qui a vu ses ressources s'accumuler depuis le début de la partie. Il a échangé six cubes de fourrure (orange) pour récupérer douze cubes de minerai (gris.) Il possède un stock de marchandise impressionnant après son commerce effectué à Tönsberg. En plus de tous ses cubes de minerai, il a également quatre cubes d'ambre (mauve) et trois cubes de fourrure.
À ce moment de la partie, il est le propriétaire de quatre comptoirs (quatre Points de Développement) et il a plus qu'il n'en faut pour rejoindre et commercer avec le MdG. De plus, Tönsberg possède un marqueur de route qui mène à Riga, ville joignable par le MdG. Pour qu'il le force à stopper à Riga, il doit passer premier joueur et pour passer premier joueur il doit miser gros car je peux moi aussi miser gros pour le bloquer.
Donc, pour l'empêcher de jouer en premier, je mise 1+1+1+1+5 mais il arrive à me dépasser avec une mise de 3+3+3+3+8. Il navigue donc jusqu'à Riga pour y échanger six cubes de marchandises identiques au MdG pour remporter son premier jeton bonus, mais son cinquième Point de Développement.
Fernand | Laurent | |
Comptoirs | 4 | 3 |
Bonus | 1 | 1 |
TOTAL | 5 | 4 |
• La Havane. Celui-ci est plus connu et beaucoup plus simple. Il y a plein de bâtiments nécessitants des ouvriers et les trois cubes de départ de la réserve sont des débris (gris.) Je suis sûr qu'il va jouer les cartes Gravats (2) et Ouvrier (4), alors je vais faire les mêmes choix car le dernier des nombreux critères de départage me favorise puisque je suis le plus jeune (hé hé !)
Après cette odieuse exploitation d'un point de règle précis, je peux accumuler les ouvriers pour collecter quelques tuiles tout en en mettant d'autres hors de portée de mon père grâce à la carte Arrêt des travaux (3) que je vais laisser sur la table pour deux tours consécutifs.
Lorsque je suis à 24 PVs et lui à 19 PVs, il ne me manque qu'un cube bleu pour construire le bâtiment qui n'en demande qu'un seul et qui donnerait un unique PV. La carte Mama (9) me donne deux gravats que j'ajoute aux trois que je possède déjà pour les transformer en un cube bleu.
Laurent | 25 |
Fernand | 19 |