Une fois de plus, je me suis rendu à 300 kilomètres de chez moi pour l'évènement ludique le plus important au monde. Cette année, seulement deux jours et seulement à partir de samedi, nouvel emploi oblige.
Le groupe est drastiquement différent, puisque nous y sommes qu'en couple. On est loin de notre groupe de huit à dix personnes. Une nouvelle expérience donc pour ma huitième visite à Essen.
Voici donc ma vision, humble et personnelle de nos deux jours en Allemagne. |
De la préparation. |
Dès le mois d'août, la collecte pour les informations a été essentiellement centrée sur le site Board Game Geek. Leur outil de preview est très bien fait et les informations paraissaient exhaustives.
J'ai pour ma part passé une seule précommande cette année, chez Spielworxx pour Captains of the Gulf. J'ai appris les nouvelles de nombreux jeux sold-out dès le jeudi, et donc bien avant notre départ. Je ne vais pas en faire la liste ici car elle est assez longue.
L'autre jeu que je voulais absolument acquérir était Teotihuacan et alors qu'il était sold-out le vendredi, il restait bizarrement des boîtes sur le stand de Pixie Games, en français donc. Je ne savais pas que cet éditeur allait proposer ce jeu, et aussi tôt.
L'ambiance des différents halls. |
Cette année, le salon était encore plus grand, encore plus fréquenté avec 190.000 visiteurs selon les organisateurs. Certains endroits sont absolument encombrés alors qu'ailleurs l'atmosphère est plus calme, plus aérée.
Ce que nous avons trouvé frappant cette année est l'ambiance complètement différente d'un hall à l'autre. Notre préférence s'est portée sur les halls 4 et 5, là où se trouvaient principalement des éditeurs indépendants. Et quand je dis indépendant, je ne pense pas seulement à un minuscule stand de deux ou trois tables. Il y avait aussi le superbe stand de Game Brewers en association avec Tasty Minstrel Games.
Gùgōng et Gentes ont attiré beaucoup de monde autour des nombreuses tables sur lesquelles on pouvait trouver également Ghosts of the Moor, un jeu dans une petite boîte.
Le hall 1 présentait un mélange entre indépendants et le colosse Asmodee. Par contre, je trouve que cette année, les studios Asmodee avaient une bien meilleure visibilité propre. Par exemple Libellud ou Pearl Games étaient clairement identifiables avec un espace de taille confortable et impeccablement décorés. Beaucoup de table pour Solenia, qui je pense a eu un beau succès. On a vu beaucoup de boîtes dans les sacs.
Le hall 3 est celui que nous avons le moins fréquenté. C'est celui où les plus gros acteurs allemands du marché se situent. On peut aussi trouver d'importants éditeurs français mais leur jeux sont tous facilement trouvables dans nos boutiques en Belgique, donc on passe vite fait.
Mais il y a aussi des stands plus petits comme par exemple R&D Games qui proposait cette année Keyflow, une adaptation de leur jeu le plus connu : Keyflower.
Le hall 3 c'est aussi l'endroit où sont installés deux éditeurs que j'aime : Quined Games et White Goblin Games. Par contre, je n'ai rien acquis chez eux cette année. Rien ne m'a vraiment fait envie, même si le matériel de Raiatea est très attractif.
Malheureusement, dans le hall 3, nous avons raté le stand indonésien qui était paraît-il très sympa. On a parfois eu l'impression que certains stands auraient trouvé un meilleur emplacement dans d'autres halls.
Les listes à Buzz. |
1. City of Rome |
1. Azul - Stained Glass of Sintra |
Autant les années précédentes, je me retrouvais plus dans le classement Fairplay, autant cette année, je le trouve curieux. Et du côté Geekbuzz, retrouver Azul de nouveau en tête, mwouais, bof.
Seulement deux jeux en commun dans ces listes. C'est dire que le classement des jeux du salon, ça devient de plus en plus une affaire personnelle.
Le salon est aussi une vitrine pour les campagnes Kickstarter. |
Plusieurs jeux sont présents sans que l'on puisse les acheter. Ils sont simplement présentés pour préparer une campagne de financement participatif. Une opportunité pour les créateurs d'exposer des prototypes de très haute qualité et de fournir des explications, voire même de carrément distribuer un livret de règles, comme pour Chartered: The Golden Age.
On Mars de Vital Lacerda et Alubari: A Nice Cup of Tea de Tony Boydell me restent en tête dans tout ce que nous avons vu.
Le pirate italien. |
Hall 6, le plus atypique. On peut y trouver des vendeurs de vêtements, de la bière, des comics, et quelques éditeurs de jeu pour la plupart qui viennent de loin.
On passe sur le stand de Tambù, des Italiens. On se fait interpeller par un pirate, un vrai. Et on s'est laissé tenter par une partie. Arrr!!!
Arrr!!! c'est le nom du jeu. Alors, notre partie était "light" en ce qui concerne les règles parce qu'il y a plein de petites choses qui sont peu confortables à expliquer sur un salon. Mais on en a vu assez pour acheter notre exemplaire.
Le matériel est en dessous des standards de qualité, les cartes sont assez curieusement imprimées et découpées. Mais ça fait partie du charme du salon, en ce qui me concerne du moins, de trouver un jeu que je ne peux acquérir qu'ici. Tiens, l'année dernière c'était Parley, également un jeu thématisé piraterie.
J'aimerais bien essayer Pandoria sur le salon. |
Dans le hall 2, nous y avons passé un de nos meilleurs moments. Nous sommes passés de nombreuses fois sur le stand de Irongames dans l'espoir d'essayer Pandoria, le nouveau jeu de Bernd Eisentein et de Jeffrey D. Allers.
Et c'est le dimanche, deux heures avant la fermeture du salon que nous trouvons une table libre. Moins de monde, ambiance plus calme. On joue à deux sous les conseils de monsieur Peloponnes. Le jeu nous a plu, donc achat direct.
Pandoria se joue de manière inhabituelle pour la collecte des ressources. On ne produit pas sur la case où l'on se pose, mais sur les cases adjacentes et dans certaines conditions. Des cartes permettent de réaliser des combinaisons et des gains en points de victoire explosifs, mais uniquement si les adversaires laissent faire.
Dans le coffre de la voiture. |
Teotihuacan, Captains of the Gulf et Pandoria sont les trois nouvelles grosses boîtes acquises. On ajoute La guerre des boutons sorti en mai dernier, créé par Andreas Steding. 18Lilliput est une petite curiosité que je devais ramener à cause de ma fascination non développée pour les 18XX.
Doge Ship est un excellent souvenir du salon en 2012. Je ne l'avais pas acheté cette année là, malgré l'agréable temps passé sur le stand de Giocchix.it. Le jeu été bradé cette année et même si ça fait un peu de peine de voir un jeu liquidé à ce prix là par son propre éditeur, je l'ai acheté, annulant ainsi mon erreur de 2012.
Une extension pour Isle of Skye, et quelques cartes promotionnelles pour Hogwarth's Battle.
Dans le rayon des curiosités, Arrr!!! bien sûr. Et deux autres petites boîtes qui m'ont été offertes afin que je puisse en parler sur mon site : Samuraï Vassal et Wannabe Football. C'est une première pour moi d'être sollicité par des auteurs de cette sorte et je tiendrai mes promesses en toute impartialité.
Et pour résumer : nous avons passé tous les deux un excellent week-end. D'autres vont suivre avec ces jeux sur notre table.