Chez Mildiou…
Bouffy, Cliodna, Fraels, Mildiou, Talitati.
90 minutes d'achats boursiers et de trains à vapeur.
Voici un jeu de train à tendance économique de facture classique, similaire aux jeux de l'éditeur Winsome. D'ailleurs, l'auteur ne cache pas sa filiation avec Chicago Express. Le principe est donc ici d'une simplicité extrême.
Il s'agit d'acquérir aux enchères des titres boursiers et de faire fructifier les revenus des compagnies pour lesquelles le jouer possède ne fut-ce qu'un seul titre. Le jeu se découpe en sept manches (au maximum) divisées en trois tours d'actions. Celles-ci sont sélectionnables sur trois colonnes sur la base que le joueur se trouvant en haut d'une colonne jouera en premier sur la suivante, et ainsi de suite pour les joueurs se trouvant sous sa position.
Les actions sont elles aussi d'une simplicité affligeante, poser des cubes (voies ferrées), poser des développements qui augmentent le revenus des villes, mettre de l'argent dans la caisse d'une compagnie, empocher quelques dollars, ou mettre un nouveau titre aux enchères.
Lorsqu'une compagnie atteint une ville, elle augmente sa valeur boursière. Les villes possèdent deux valeurs : la première sert lorsque qu'une seule compagnie est présente, la seconde lorsqu'il y en a plus d'une. Les valeurs montent et descendent…
Pour les revenus, voici un exemple concret : la Republic a une valeur de 20$ et trois titres sont en circulation. Les revenus sont donc divisés par trois (arrondi supérieur) et le résultat de 7$ est distribué aux propriétaires des titres.
Malgré cette simplicité évidente, le jeu est très intéressant dans ses mécanismes. Investir au bon moment, pas trop cher mais suffisamment pour injecter assez de liquidités dans une compagnie. Prendre part dans une compagnie fructueuse. Mettre aux enchères un titre simplement pour le faire acheter par un autre ou la faire disparaître (un titre ne trouvant aucun preneur est écarté de la partie.)
Je suis le seul à entamer la partie avec deux titres boursiers, j'ai choisi la National à cause de son potentiel élevé (toutes les compagnies ne possèdent pas le même nombre de cubes). Pour la seconde, j'ai choisi la Liberty car elle ne propose que deux titres boursiers et qu'un prise de majorité est donc simple (Ce qui ne fût pas le cas).
La valeur boursière de la National monte vite avec la pose de cubes sur les villes de New York (+8), Philadelphia (+6) et Baltimore (+5). J'aurais peut-être dû être plus discret car ces revenus importants attirent la convoitise de Fraels et de Talitati qui mettent tout à tour un titre de la National aux enchères. Comme j'ai tout dépensé lors de l'enchère initiale, je ne peux pas agir. Du coup les revenus sont partagés et je vais gagner moins que prévu.
Heureusement, plus tard, j'arrive à gagner le quatrième titre boursier de la National et mes revenus sont plus importants que ceux de mes deux coactionnaires. Je peux également compter sur leur collaboration pour relier Atlanta à New York et faire gagner 10$ de plus à la valeur de la compagnie.
Parallèlement, je m'occupe donc de ma seconde compagnie, la Liberty. Je pose des cubes sur les mêmes villes que la Continental qui est contrôlée par Bouffy et qui semble le candidat le plus probable à la victoire si on le laisse faire. Le problème est que les caisses de la Liberty sont vite épuisées et je dois attendre une prise de possession sur le deuxième et dernier titre de la part de Cliodna pour y injecter des fonds et continuer la pose de voies ferrées. Mais c'est aussi ce qui me coûtera la première place.
Voici un tableau récapitulatif des propriétés à l'issue de la partie :
Bouffy | Mildiou | Talitati | Fraels | Cliodna |
Continental | National | Republic | Republic | Majestic |
Continental | National | American | Republic | Majestic |
Liberty | Majestic | American | Liberty | |
National | Continental | |||
National |
Le gagnant n'a que deux titres boursiers, c'est peu. Mais Bouffy a su accélérer le jeu en posant une grand partie des développements (les maisons noires). Il a également profité d'une fin de partie prématurée puisque Cliodna a épuisé une cinquième réserve, les cubes de compagnie Liberty. (Ce qui a déclenché la fin de la partie.) Avec une année supplémentaire, mes revenus allaient surpasser ceux de Bouffy et auraient pu me faire passer théoriquement devant, mais on ne le saura jamais.
Elle en avait marre du jeu depuis le début, et elle voulait en finir. Tant pis pour moi…
Bouffy (Vincent D) | 108 |
Mildiou (Laurent) | 102 |
Talitati (Vincent D) | 96 |
Fraels (François) | 94 |
Cliodna (Vanessa) | 54 |