Chez Ginger…
Bouffy, Ginger, Lula, Mildiou, Ness.
300 minutes de développement et de fusions de compagnies.
Jeroen Doumen & Joris Wiersinga 2005-2016 Splotter Spellen | |||||||||
Année | 09 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 |
Parties jouées | 1 |
Indonesia est de ces jeux qui ne sont pas souvent mis en avant, pour plusieurs raisons. Il n'est pas disponible dans les circuits de distribution classiques, c'est très rare de le trouver sur une étagère de boutique. Généralement, un jeu comme celui-ci, on l'achète directement chez l'éditeur, sur leur site ou sur leur stand lors d'un salon.
Et surtout, c'est sa complexité qui en fait un jeu hors de l'intérêt de la majorité des joueurs. Les règles sont finalement simples, à expliquer et à comprendre. Ce qui en fait un jeu complexe sont les décisions importantes à prendre. Elles sont omniprésentes, tout est sujet à réflexion. L'ordre du tour, les acquisitions de compagnies et surtout la fusion de celles-ci.
Et pour terminer avec les raisons qui en font un jeu sous exposé, le temps de jeu. Pour cette première partie, avec cinq joueurs qui découvraient Indonesia, il nous a fallu cinq heures. J'avais lu que la durée estimée pour cinq joueurs était de trois heures que nous avons largement dépassée. Je pense que la faute en revient en partie à cause l'ergonomie du matériel.
Je possède la seconde édition et le matériel n'est pas idéal. Il y a déjà ces énormes pièces en bois, surdimensionnées à cause d'une erreur lors de la fabrication. Ils ont voulu bien faire en proposant des pièces différentes selon la nature des ressources, mais je pense que de simples petits cubes auraient été bien plus ergonomiques que ces énormes pièces ou les petits carrés de carton qui les accompagnent. Le plateau n'est pas spécialement lisible non plus et j'ai trouvé des versions artisanales de fans sur BoardGameGeek qui sont bien plus pratiques que ce que l'éditeur nous fournit dans la boîte.
Mais,… (et c'est important, donc je recommence) MAIS,… le jeu est très bon. Oui, Splotter est connu pour la qualité des jeux et beaucoup moins pour la qualité du matériel. Et pour les joueurs qui recherchent ce type de jeu, c'est bien là l'essentiel. La mécanique.
Compagnies et fusions… |
Indonesia propose une mécanique très intéressante et qui est centrale : la fusion des compagnies. À la lecture des règles, cela m'a laissé méfiant voire sceptique. Mais le fait est là, c'est ce qui fait de ce jeu quelque chose d'unique.
Lors des trois ères du jeu, des compagnies vont apparaître et pourront être acquises gratuitement. Il y a du riz, des épices, du caoutchouc, du siap faji et du pétrole. Elles vont occuper des provinces sur le plateau et permettre de vendre autant de ressources que de provinces occupées. Les ressources sont vendues aux villes qui ont des besoin limités selon leur niveau.
Il y a à chaque tour, une phase de fusion. N'importe qui peut désigner deux compagnies en activité et décider de les fondre en une nouvelle. Que je sois propriétaire ou non de ces deux compagnies, je vais proposer un prix de base qui dépend de la ressource concernées et du nombre total des provinces occupées par les deux compagnies. Il s'en suit une enchère, et le vainqueur de celle-ci devient le propriétaire de la nouvelle compagnie fusionnée et les anciens propriétaires sont rémunérés en proportion.
Les compagnies se développent, fusionnent, et changent de propriétaire. Les compagnies sont des ressources.
Notre première partie… |
Il y a un autre type de compagnie, maritimes celles-ci. Elles ont été cruciales. Ce sont elles qui déplacent les marchandises de leur zone de production vers les villes. Et chaque marchandise transportée rapporte 5 roupies au propriétaire du navire. Une livraison peut coûter plus cher qu'elle ne rapporte de revenus.
Assez vite dans la partie avec quatre compagnies maritimes en service, j'attends le moment où je suis le seul à avoir le niveau de développement Mergers à 3. Mon but est de lancer une fusion pour laquelle je serais le seul à pouvoir déclarer. Je gagne ensuite cette compagnie avec trois "filiales" qui occupe plus de la moitié de l'archipel. Les autres joueurs sont presque toujours obligés d'utiliser mes bateaux et je gagne 5 roupies avec chaque marchandise.
Mes autres compagnies m'ont été enlevées par des fusions à un moment où l'argent me manquait. Mais dans Indonesia, lorsque l'on perd une compagnie, on gagne de l'argent. Les compagnies sont des ressources. Lors des deux derniers tours, je prends possession de deux compagnies pétrolières et elles m'apporteront le complément de roupies avec plusieurs livraisons sur mes bateaux (que je ne dois pas payer). Ce qui m'a permis d'atteindre la deuxième place.
J'étais tellement immergé dans le jeu que j'ai oublié de prendre des photos pour faire un compte-rendu plus détaillé. Désolé pour ça, mais le jeu est prenant, en voici la preuve.
Nos prochaines parties… |
Avec une durée de jeu aussi longue, j'ai peur d'avoir effrayé une partie de mon groupe de jeu, peut-être pas tous ceux présents cette fois, mais ceux qui me lisent (s'ils me lisent).
Cependant, je suis dans le même état qu'après ma première partie de Food Chain Magnate, du même éditeur. Là aussi, la première partie avait duré plus longtemps que les suivantes. Mon explication s'est par la suite vue améliorée grâce à l'expérience assimilée du jeu. Et ici aussi, mon envie de rejouer à Indonesia est immense.
Je n'ai joué qu'à Food Chain Magnate et Indonesia, et si pour les deux jeux j'ai des remarques à faire au sujet du matériel, mécaniquement, il n'y a rien à dire. Je suis impressionné par les qualités techniques des jeux édités par Splotter. C'est parfait.
1 | Bouffy | 1.640 |
2 | Mildiou | 1.535 |
3 | Ness | 944 |
4 | Lula | 881 |
5 | Ginger | 630 |